Intervention Séance publique Assemblée nationale du 11 septembre 2012 : Contrat Emploi Avenir.
Publié le :Mardi 12 Septembre 2012
COMMUNICATION > A L`ASSEMBLEE NATIONALE


L’article 1 est le cœur du dispositif Emploi Avenir

L’objet est défini ainsi :

Faciliter l’insertion professionnelle des jeunes sans emploi de 16 à 25 ans.

Or, l’apprentissage offre aujourd’hui cette perspective. Qu’est-ce que l’apprentissage ? Son nom l’indique c’est apprendre, c’est donc une insertion professionnelle avec de la formation. C’est ainsi une immersion professionnelle et c’est alors mieux que de l’insertion.

Le projet de loi indique comme objectif des Emplois Avenir d’intervenir dans des activités présentant un caractère d’utilité sociale ou ayant un fort potentiel de création d’emplois.

Cependant, aujourd’hui, il existe un secteur créateur d’emplois qui est le secteur des artisans, un des premiers employeurs français.

L’artisanat est un secteur qui a recours, qui emploie, qui forme des apprentis et qui ensuite embauchent les apprentis à l’issu du contrat.

 

Alors pourquoi ne pas favoriser l’apprentissage ?

Pourquoi ne pas améliorer la promotion de l’alternance ?

Quelle perte de valeur ajoutée ?

Quel dommage pour ces jeunes de ne pas avoir l’ambition de les amener à un vrai métier ?

Quel regret de ne pas avoir l’initiative, de ne pas proposer aux jeunes une formation conduisant à

un emploi quasi certain plutôt qu’à une situation précaire ?

Par ailleurs, une difficulté est créée : compte tenu du ciblage des jeunes, notamment par la définition des territoires dont doivent être issus les jeunes. Pourquoi cette iniquité territoriale ? Pourquoi  cette inégalité ?

On ne s’attache pas uniquement aux profils des candidats. Comment allons-nous expliquer à un jeune qu’il ne peut prétendre à un emploi avenir sous prétexte qu’il n’est pas dans la barre limite géographique ? Les frontières administratives sont en règle générale des freins, et là finalement vous créez une nouvelle limite.

L’aide forte à l’emploi, l’aide forte aux jeunes sont ailleurs, dans le coût du travail, dans la compétitivité des entreprises, ainsi que dans l’apprentissage.

Je regrette que le gouvernement ne poursuive pas la promotion, le développement de l’apprentissage qui est un vrai outil d’insertion et de formation des jeunes.


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