A propos de l’évolution du chômage
Publié le :Lundi 1er Octobre 2012
COMMUNICATION > BILLETS D`HUMEUR

 En Août, la France a franchi le cap symbolique des 3 millions de chômeurs. Le taux de chômage atteint désormais 10,3 %. A tire comparatif ce taux est de 6% en Allemagne, 4,5 % en Autriche, environ 25 % en Grèce et en Espagne.

C’est une situation extrêmement préoccupante que j’attribue à trois causes essentielles :

 
-   La crise économique que connaissent, depuis de nombreux mois,  tous les pays développés; 
-   Notre modèle social  et sociétal qui n’intègre plus suffisamment la valeur du travail et qui aboutit à exclure, du marché de l’emploi, des personnes en rupture avec la société, ou  des personnes sans formation ou avec des formations inappropriées aux besoins de l’économie;
-   L’idéologie socialiste ainsi que le manque de réalisme du Président de la République et du Gouvernement.

 

Durant toute sa campagne,  par démagogie et dans un but électoraliste, le Président a nié la réalité de la crise économique pour finalement la reconnaître 4 mois après. L’accroissement du chômage est partiellement dû à ce refus d’accepter la réalité. Durant ces 4 mois, aucune décision stratégique n’a été prise pour lutter contre l’évolution. De plus, par idéologie, les mesures prises par le Gouvernement Fillon pour améliorer la compétitivité des entreprises ont été abrogées. Nous en subirons durablement les conséquences.

Aujourd’hui, nous avons un Gouvernement sans idées et sans véritable projet économique mais très imaginatif quant à la création de taxes supplémentaires. Les annonces multiples de la taxation massive des entreprises et des particuliers les ont conduits à adopter une position d’attente, néfaste à l’investissement et à la consommation. Celle-ci se traduit déjà par une baisse de l’activité économique et contribue à la dégradation de l’emploi. Prenons aussi conscience que la mise en place des impositions supplémentaires se traduira par une baisse du pouvoir d’achat, donc de la consommation, donc de l’emploi. La régression économique n’est pas la voie que je choisis pour mon Pays.

Pour flatter leur électorat, le Président et certains ministres ont tenu des propos aigres et maladroits culpabilisant notamment les chefs d’entreprises. Je ne pense pas que nous  puissions gagner le combat contre la crise économique en opposant les catégories sociales. Nous avons besoin d’entreprises dynamiques et compétitives. Nous avons besoin de chefs d’entreprises, de salariés, d’actionnaires, d’épargnants, de créateurs et d’innovateurs dont il faut  favoriser l’émergence. Plus que jamais, nous avons besoin d’être unis et mobilisés. Nous avons besoin et  nous aurons besoin de toutes les compétences et toutes les énergies. Le rôle du Gouvernement est de rechercher la cohésion sociale et non d’attiser les phénomènes de division. Souhaitons que nos dirigeants en prennent rapidement conscience et ne succombent plus à leur penchant démagogique.


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